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Le symbole de la foi orthodoxe

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22ème catéchèse le 04/12/2022

On peut dire du Christ qu’Il est engendré éternellement du Père et qu’Il est né dans le temps par la puissance du S.E. porté dans le sein de Marie mais sans la participation de l’homme à Sa conception humaine (Lc 1, 26- 38).

Marie, Sa Mère, était originaire de la tribu d’Abraham et de David d’où le Messie devait provenir selon la promesse de Dieu (Gn 18, 22 et 2 S 7, 13 – 14). Elle était fiancée à Joseph qui était le gardien de sa pureté mais nulle part on lit que Marie fut l’épouse de Joseph. La virginité de Marie, avant, pendant et après la naissance de Jésus est symbolisée sur les icônes, par les 3 étoiles, une sur chaque épaule et une sur son front; c’est un acte de foi de notre part (voir la tradition orale copte à ce sujet).

Seule Élisabeth, sa cousine germaine, appelle Marie, la Mère de Dieu («la Mère de mon Seigneur» dira-t-elle exactement) (Lc 1, 43), «et lorsque ta salutation a retenti à mes oreilles, voici que l’enfant (J.B.) a bondi d’allégresse dans mon sein!» (Lc 1, 44), confirmant ainsi cette vérité.

Prophétie concernant la naissance selon la chair, du Christ: lisez dans Gn (22, 18) 2000 avant J.C. , Is (7, 14) 742 ans avant J.C. et Jr (23, 5) 600 ans avant J.C. ainsi que l’accomplissement de Sa naissance humaine Mt (1,1 et 1,3).

Naissance du Messie.

Certains hommes pieux apprirent que le Seigneur était né:

  • certains sages d’Orient ont reconnu sa naissance par une succession de manifestations stellaires qui les ont guidés jusqu’à Bethléem.
  • les bergers ont appris Sa naissance grâce aux manifestations angéliques.
  • les saints et justes Syméon et Anne la prophétesse L’ont reconnu sous l’inspiration du S.E. lorsque le Seigneur fut présenté au Temple, au 40 ème jour après Sa naissance.
  • St Jean le baptiste L’a reconnu au moment où il Le baptisa dans le Jourdain car le S.E. descendit sur Jésus sous forme de colombe et la voix du Père céleste retentit à ce moment-là (Mt 3, 17).

Il a souffert, est mort et a été enseveli.

Le Christ a volontairement pris sur Lui la malédiction (séparation de l’homme de la communion avec Dieu) destinée à chaque homme. Le Fils de Dieu a souffert sur la croix dans Sa nature humaine, Ses souffrances n’étaient donc pas feintes et Sa mort fut réelle, dans Son humanité; Il aurait pu échapper à Ses souffrances mais il ne l’a pas voulu (Jn 10, 17 -18).

Pour chaque homme, la mort physique, séparation de l’âme d’avec le corps, est la conséquence du péché adamique mais Jésus étant sans péché, a «goûté» volontairement à la mort dans son humanité pour le salut de toute l’humanité car ce sont toutes les souffrances humaines qu’Il a portées (Is 53, 4 -5).

Il a été crucifié au moment où la Judée était gouvernée par un préfet romain (Ponce-Pilate), c’est un fait historique (voir l’historien Flavius Josèphe) et il S’est incarné au moment où la Judée n’était plus gouvernée par un roi juif mais par un étranger, Hérode (prophétie de Jacob, Gn 49, 19).

Sa mort sur la croix nous a rachetés, non dans un sens juridique, comme si le Père réclamait, par son Fils, une expiation sanglante du péché humain mais parce que l’acte intérieur d’amour et d’offrande du Christ, dont le crucifiement était l’expression visible, réparait, et bien au-delà, toute révolte des hommes contre Dieu et provoquait en chaque homme, une réponse de conversion et de repentir; la croix, d’instrument de torture qu’elle était, est devenue le signe et la condition de toute vie chrétienne: «si quelqu’un veut venir à Ma suite, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive!» (Lc 9, 23).

Le Christ Se laisse percer les mains pour guérir les mains de celui qui les a tendues vers le fruit interdit (Gn 3, 6).

Le Christ Se laisse percer les pieds pour guérir les pieds de celui qui est allé se cacher dans le buisson.(Gn 3, 10).

Le Christ Se laisse mettre une couronne d’épines pour corriger la malédiction de la terre qui a produit des épines et des ronces (Gn 3, 17).

Le Christ Se laisse percer le côté pour guérir celle qui est sortie du côté d’Adam et qui a violé le commandement en premier.

Le Christ est l’Agneau divin car il a pris sur Lui la conséquence du péché adamique; Il S’est sacrifié volontairement pour nous, Il a donné Sa vie pour nous comme un agneau qui va à l’abattoir.

Il est Celui Qui S’offre en sacrifice et Qui est offert, Qui Se donne librement à nous, Celui Qui nous reçoit et Qui Se distribue dans l’offrande eucharistique.

«Vous avez été rachetés, non par des choses périssables mais par le propre et précieux sang du Christ, le Fils de Dieu» nous confirme l’apôtre Pierre dans sa 1ère lettre (1P 1, 18-28).

Le Christ a prié sur la croix pour ceux qui Le crucifiaient: «Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font!» (Lc 23, 34). C’est la prière pour nos ennemis.

Le Christ, quand Il s’écrie «Eli, eli, lama sabachtani! (Père, pourquoi m’as-Tu abandonné?)» exprime le cri de toute l’humanité abandonnée à elle-même à cause de son péché et qui, malgré tout, crie vers Dieu, L’implorant de mettre fin à la malédiction et désirant revenir vers le Père (St Athanase le grand).

Le Christ dialogue avec l’un des larrons, crucifié comme Lui (Lc 23, 39 – 43):c’est la miséricorde inconcevable de Dieu envers ceux qui s’approchent de Lui avec foi, conversion, repentir et amour.

«Femme, voici ton fils, homme, voici ta mère (Jn 19, 26 -27)»: il s’agit du soin du Fils envers Sa mère, c’est le commandement d’honorer ses parents.

«J’ai soif!» (Jn 19, 28). C’est J.C. Qui avait soif d’eau en tant qu’homme et soif de l’amour humain en tant que Dieu (St Nicolas d’Orhid).

«Père, Je remets Mon esprit entre Tes mains» (Lc 23, 46). Le Christ nous montre par son attitude qu’il faut, au moment où nous quitterons ce monde, nous confier entièrement à Dieu.

«Tout est accompli» (Jn 19, 30). C’est la rédemption de toute l’humanité qui est accomplie par le sacrifice du Christ sur la croix.

Où était l’âme du Christ après qu’Il fut mort dans Son humanité sur la croix?

Unie à Sa nature divine, elle est descendue dans les enfers selon la prophétie (Mt 12, 40) et a libéré tous les justes qui attendaient Sa résurrection et Il les a introduit dans le paradis avec le brigand (bon larron) (Lc 23, 43). Certains d’entre les justes ressuscitèrent pour prêcher l’Évangile à Jérusalem (Mt 27, 52 – 53).

Par Sa mort et Sa résurrection, le Christ a détruit les portes de l’enfer (1P 3, 19) et a libéré les âmes des justes depuis Adam et Adam lui-même; si le Christ a laissé la mort physique immanente dans nos vies, Il a détruit l’essentiel c’est-à-dire la mort spirituelle, la séparation de l’homme avec Dieu, ouvrant ainsi à tous les hommes repentants l’accès au paradis.

Grâce à la résurrection du Christ, tous les hommes ressusciteront dans leur corps au dernier jour, jour du jugement ultime. Les impies recevront la damnation éternelle (séparation éternelle d’avec Dieu) et les justes recevront la vie éternelle (la vie en communion avec Dieu).